13/06/2019 - Agenda
Le gouvernement cherche à faire 1.4 milliard d’euros d’économies pour financer les mesures pour le pouvoir d’achat et devrait faire des annonces prochainement autour des fameuses « niches fiscales ». L’une des pistes envisagées sur ce sujet concerne le mécénat des entreprises alors que celui-ci contribue pour 3 milliards d’euros au financement des missions sociales de nos organisations d’intérêt général. Les acteurs de la générosité se mobilisent pour alerter sur le risque d’un crash philanthropique.
Nous ne pouvons laisser dire que le mécénat d’entreprise est une niche fiscale. Il s’agit pour les entreprises avant tout d’une dépense volontaire et désintéressée au profit de l’intérêt général, que l’État encourage par une compensation partielle au travers d’une réduction d’impôt. A l’inverse des niches fiscales qui permettent de réduire son impôt tout en effectuant des dépenses directement utiles à l’entreprise ou au particulier. Le projet de réduire le soutien de l’État au mécénat, basé sur une logique purement comptable, revient à nier le caractère philanthropique de la démarche de ceux qui s’engagent. Les dons des particuliers et des entreprises représentent 7.5 milliards d’euros. Sans les dons, il reviendra à l’État de reprendre à sa charge nombre de projets portés par les associations et fondations et auxquels contribue la générosité : servir des repas aux plus démunis, leur trouver un logement, financer les jeunes chercheurs et les projets de recherche en santé publique, accompagner les personnes les plus éloignées de l’emploi, aider les jeunes déscolarisés, sans formation, sans compter les projets dans le champ de la solidarité internationale, de la culture ou de l’environnement.